Ses premières approches de l'aïkido remontent à 1966 (avec M. Zenacker), qu'il pratique en parallèle avec le judo.
A partir de 1981, passionné et soucieux d'améliorer toujours ses connaissances, il participe à de nombreux stages, notamment animés par :
- Me Ueshiba Kishomaru et Ueshiba Moriteru (fils et petit-fils du Fondateur),
- Me Yamada (élève direct du fondateur et à l'époque son représentant aux Etats-Unis)
- Me Sugano (élève direct du fondateur et à l'époque son représentant en Belgique)
- Me Yamaguchi (élève direct du fondateur et professeur de Christian Tissier)
- Me Tamura (élève direct du fondateur et son représentant pour la France et l'Europe)
- Me Arikawa
- Me Endo
- Christian et MichelineTissier
- Steven Seagal (séminary 1999)
- Alain Peyrache (1987)
ainsi qu'avec quelques techniciens français : VDB, Chamot, Bécart, Milliat, Allouis, etc.
En 1998, il trouve sa voie véritable au travers l'étude de l'aïkido dit "traditionnel" (celui d'origine créé par Ueshiba Morihei) qu'Alain Peyrache transmet de façon accessible et compatible avec ses propres recherches en ce qui concerne les seuls aspect martial et technique (enseignement vidé du message "humaniste").
Sa passion est telle qu'il ira parfois jusqu'à pratiquer chaque jour de la semaine.
Deux hommes ont marqué durablement son parcours :
- René Ginet, son tout premier professeur (judo), homme exceptionnel qui lui offrit la possibilité de découvrir l'aïkido (chaque dimanche matin), discipline fort peu connue à l'époque. Ils continueront d'entretenir des liens jusqu'aux années 2000.
- Eric Burgart, son 1er professeur (en 1981, époque FF
L
AB), avec qui il a toujours des échanges malgré qu'il ne lui ait enseigné qu'une seule année.
Avant d'enseigner l'aïkido à Montluçon (03) et à Prémilhat (03), Gérard Duquesne tenait son dojo à Bezons (95), dojo qui était à l'époque le plus important de la région parisienne en termes de pratiquants et le 3e ou le 4e sur le plan national, juste après des grandes villes comme Lyon (dojos EPA).
Il créa également celui de Colombes (92).
Notre chemin de pratiquant est constitué d'une multitude de paramètres faits de rencontres, de hasards et de recherches. Le parcours est différent pour chaque individu, le but est de trouver sa propre voie tout en respectant celle des autres.
L'aïkido n'étant pas un sport mais un art martial traditionnel, il n'y a pas de compétition donc pas de médailles ni de titres non plus (en principe).
Le profil d'un professeur ne peut se caractériser que par sa référence au maître dont il est ou a été élève.
Etre ou paraître ?
Etre et paraître, en aïkido aussi...
Avant on s'efforçait d'être le meilleur de sa catégorie ou simplement d'être meilleur qu'hier.
Mais aujourd'hui l'important est de plaire, de séduire, ou d'offrir une image qui est dans l'air du temps.
Peu importe si vous perdez votre âme ou si vous vous montrez sous un angle qui ne vous représente pas, l'essentiel est d'être accepté par le troupeau.
Malheureusement cette analyse s'applique aussi à bon nombre d'aïkidokas.
Il y a quelques années encore l'une des originalités de la discipline était justement la volonté d'être authentique, quitte à utiliser des concepts considérés "en décalage" par rapport à la société.
Quand on déplore cette vilaine évolution au sein même de notre école et qu'on nous balance qu'il faut évoluer avec son temps et "savoir s'adapter au monde moderne", à quoi sert de pratiquer un art martial traditionnel si l'on y incorpore des attitudes que notre conscience dénonce ?
L'aïkido n'est pas qu'un ensemble de techniques, il est aussi et surtout une manière de penser et d'appréhender les relations. Cet aspect philosophique est de moins en moins développé dans l'étude et cela appauvrit considérablement son intérêt.
La majorité des professeurs ne transmet plus cet aspect fondamental de la discipline parce qu'ils en sont totalement incapables. Il suffit de relire les paroles de Ueshiba Morihei pour se rendre compte à quel point les pratiquants d'aujourd'hui trahissent l'esprit de notre art martial par leurs comportements ou par l'absence de culture.
Les pseudo maîtres d'aïkido qui orientent l'étude sur le seul aspect "techniques de combat" contribuent largement à cet appauvrissement.
Si l'on veut faire de l'aïkido une méthode efficace et non violente de gestion des conflits (physiques ou mentaux) ainsi qu'un mode de vie, on ne peut faire abstraction de l'approche philosophique.
Prétendre le contraire réduit la discipline à un sport de combat et autant opter dès lors pour d'autres disciplines.
En analysant de la sorte on s'aperçoit que l'aïkido n'est pas fait pour tout le monde.
Comme pour tout art, certains seront doués pour son étude et d'autres pas.
A vouloir à tout prix développer le nombre de pratiquants, leurs niveaux se sont considérablement affaiblis au fil des années.
Ce point de vue vaut aussi pour les professeurs dont la capacité d'enseigner est accordée majoritairement sur des critères qui n'ont rien à voir avec l'aïkido tel qu'il a été conçu.
Selon l'école ou la fédération, les critères sont souvent fallacieux et tous visent en arrière plan à la multiplication des dojos, au nombre de pratiquants et rarement à la qualité et l'authenticité.